samedi 8 octobre 2011

portugal luxembourgo 5/0

lucenzo ft don omar

bem vindo a lisboa moderna... musica de lucenzo

bienvenue a libone moderne

colonel reyeL

colonel reyel toutes les nuits bien

green day 21 guns

green day 21 guns

green day september

                              greenday september

lua vermelha 3 parte3

lua vermelha 3 parte2

lua vermelha 3 parte1

generico lua vermelha

aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarl

andre sardet roubote um beijo

LoOnA VaMoS a La PlAyA

shakira rabiosa

alvin a nos actes manque

vendredi 7 octobre 2011

daichi BeAt BoX

joseph Beat box vodafone

les sanglots longs de paul verlaine


Les sanglots longs des violons de l'automne

texte pour les anniversaire

Félicitation !

Tu as réussi à atteindre cet âge vénérable malgré toutes les embûches de la vie.
Tu as échappé aux accidents de la route, aux maladies vénériennes, à la grippe porcine, aux tsunamis, aux tremblements de terre, aux cyclones, aux tornades, aux attentats, aux météorites, et même sans le savoir, aux attaques extra terrestres …

Il n’y a donc pas de raison qu’une carcasse aussi solide ne continue pas encore longtemps à tenir le coup. C’est en tous les cas ce que l’on te souhaite,

Bon Anniversaire !

poésie de Maurice Carême



Carême,  Maurice    Nous remercions la Fondation Maurice Carême pour son aide (contact: Fondation Maurice Carême - 14 avenue Melba - 1070 BRUXELLES) 






Des oeufs dans la haie
Fleurit l'aubépin
Voici le retour
Des marchands forains

Et qu'un gai soleil
Pailleté d'or fin
Eveille les bois
Du pays voisin

Est-ce le printemps
Qui cherche son nid
Sur la haute branche
Où niche la pie ?

C'est mon coeur marqué
Par d'anciennes pluies
Et ce lent cortège
D'aubes qui le suit.
René Guy Cadou  


AVANT-PRINTEMPS


Des oeufs dans la haie
Fleurit l'aubépin
Voici le retour
Des marchands forains.

Et qu'un gai soleil
Pailleté d'or fin
Eveille les bois
Du pays voisin

Est-ce le printemps
Qui cherche son nid
Sur la haute branche
Où niche la pie ?

C'est mon coeur marqué
Par d'anciennes pluies
Et ce lent cortège
D'aubes qui le suit.

René-Guy Cadou
AUTOMNE
Odeur des pluies de mon enfance
Derniers soleils de la saison !
A sept ans comme il faisait bon,
Après d'ennuyeuses vacances,
Se retrouver dans sa maison !

La vieille classe de mon père,
Pleine de guêpes écrasées,
Sentait l'encre, le bois, la craie
Et ces merveilleuses poussières
Amassées par tout un été.

0 temps charmant des brumes douces,
Des gibiers, des longs vols d'oiseaux,
Le vent souffle sous le préau,
Mais je tiens entre paume et pouce
Une rouge pomme à couteau.


René Guy Cadou


Les amis d’enfance

Je me souviens du grand cheval
Qui promenait tête et crinière
Comme une, grappe de lumière
Dans la nuit du pays natal.

Qui me dira mon chien inquiet,
Ses coups de pattes dans la porte,
Lui qui prenait pour un gibier
Le tourbillon des feuilles mortes?

Maintenant que j’habite en ville
Un paysage sans jardins,
Je songe à ces anciens matins
Tout parfumés de marguerites.

                        René Guy Cadou

 

Des chevaux et des chiens


Les chevaux et les chiens
Parlent mieux que les hommes
Et savent de très loin
Reconnaître le ciel

Ils n’ont pour eux que l’herbe
Et la grave tendresse
Des bêtes qui remuent
Tristement le passé

Mais dans leurs yeux inquiets
Des choses et des hommes
Passe parfois l’éclair
D’une saison future.

René-Guy Cadou



L’esprit du feu

Feu
Devant lequel je suis seul ce soir
Avec mes mains et cette armure végétale
Où se brise mon sang
Profitons du moment
Pour tout dire
Steppe rouge beauté
Lassos de tendre chair
Je suis le cavalier qui traverse cet air
Où le fauve bondit dans les cercles des flammes
Feu sur moi sur mon front
Dans mes yeux difficiles
Et sur la vitre lourde éclaboussée d’embruns.

                        René-Guy Cadou  
Un enfant précoce

Une lampe naquit sous la mer
Un oiseau chanta
Alors dans un village reculé
Une petite fille se mit à écrire
Pour elle seule
Le plus beau poème
Elle n'avait pas appris l'orthographe
Elle dessinait dans le sable
Des locomotives
Et des wagons pleins de soleil
Elle affrontait les arbres gauchement
Avec des majuscules enlacées et des cœurs
Elle ne disait rien de l'amour
Pour ne pas mentir
Et quand le soir descendait en elle
Par ses joues
Elle appelait son chien doucement

Et disait
"Et maintenant cherche ta vie."
  
René Guy Cadou
Bientôt l'arbre
Verdoyante fumée
Demain je serai l'arbre
Et pour les oiseaux froids
La cage fortunée

Les grandes migrations 
Sont parties de ma bouche
De mes yeux plein d'épis
Les éclairs de santé

Je te suis dans l'air bleu
Flèche douce à la paume
Bel arbre que j'éveille
Au bord de mes genoux
Tronc si blanc qu'il n'est plus
Qu'une neige attentive

Tu courbe vers le toit
Tes brandons de lumière
ta sève jour et nuit
Chante dans les gouttières

On te fête déjà
Dans les rues de villages
Ainsi qu'une saison
Inconnue de la terre

Et toi dans les sillons
Sans borne où les perdrix
Gaspillent pour la joie
Des poignées de sel gris
Tu marches répondant
De la douceur des pierres.
                               René-Guy Cadou


 
L’acacia

Le vent
Passait, pleurant.
L'acacia dit :
" Vent d'automne
Au front gris
Tu t'ennuies.
Je te donne
Mes feuilles,
Prends, cueille
Et va jouer au volant
Avec ton amie
La pluie.
Le printemps
En son temps
M'en fera de plus jolies. "

Marie-Magdeleine Carbet


Nous remercions la Fondation Maurice Carême pour son aide (contact: Fondation Maurice Carême - 14 avenue Melba - 1070 BRUXELLES) 
Ah ! que de merveilles scintillent
Lorsque danse une goutte d'eau !
Un ange parfois joue aux billes,
Une étoile tombe au ruisseau.
On ne sait jamais quel manteau
De fée courant dans les jonquilles
On peut coudre avec une aiguille
En rêvant derrière un carreau.

Maurice Carême

Étranges fleurs

L'automne met dans les lilas
D'étranges fleurs que nul ne voit,
Des fleurs aux tons si transparents
Qu'il faut avoir gardé longtemps
Son âme de petit enfant
Pour les voir le long des sentiers
Et pour pouvoir les assembler
En un seul bouquet de clarté
Comme font, à l'aube, les anges
Les mains pleines d'étoiles blanches...
Maurice Carême

LE NUAGE

Un nuage, parmi les autres,
Reforme sans cesse un visage.

Il promène sur les villages
Un regard dont il ne sait rien,
Et s'il sourit au paysage,
Ce sourire n'est pas le sien.

Mais l'homme qui le voit sourire
Et qui sourit à son passage,
En sut-il jamais davantage ?

Maurice Carême


LE BOULEAU


Chaque nuit, le bouleau
Du fond de mon jardin
Devient un long bateau
Qui descend ou l'Escaut
Ou la Meuse ou le Rhin.
Il court à l'Océan
Qu'il traverse en jouant
Avec les albatros,
Salue Valparaiso,
Crie bonjour à Tokyo
Et sourit à Formose.
Puis, dans le matin rose
Ayant longé le Pôle,
Des rades et des môles,
Lentement redevient
Bouleau de mon jardin.

Maurice Carême


Il pleut doucement, ma mère,
Et c’est l’automne
Si doucement
Que c’est la même pluie
Et le même automne
Qu’il y a bien des ans.

Il pleut et il y a encore,
Comme il y a bien des ans,
Combien de cœurs au fil de l’eau
Et combien de petits sabots
Rêvant au coin de l’âtre.

Et c’est le soir, ma mère,
Et tes genoux sont là
Si près du feu
Que c’est le même soir
Et les mêmes genoux
Qu’il y a bien des ans.

Il pleut doucement, ma mère,
Et c’est l’automne
Et c’est le soir, ma mère,
Et tes genoux sont là.

Prends-moi sur tes genoux, ce soir,
Comme il y a bien des ans
Et raconte-moi l'histoire
De la Belle au bois dormant.

                                    Maurice Carême



L'ECOLIERE


Bon Dieu ! que de choses à faire!
Enlève tes souliers crottés,
Pends donc ton écharpe au vestiaire,
Lave tes mains pour le goûter,

Revois tes règles de grammaire.
Ton problème, est-il résolu ?
Et la carte de l'Angleterre,
Dis, quand la dessineras-tu ?

Aurai-je le temps de bercer
Un tout petit peu ma poupée,
De rêver, assise par terre,
Devant mes châteaux de nuées ?
Bon Dieu ! que de choses à faire

Maurice Carême

J’aime ma mère

J’aime ma sœur
Pour ses yeux clairs,
J’aime mon frère
Pour sa candeur,
J’aime mon père
Pour sa douceur
Et je ne dois
Sûrement pas
Dire pourquoi
J’aime ma mère.
Je me demande
Même parfois
Si je ne l’aime
Pas plus que moi.
N’est-elle pas
La vraie lumière
Qui nous éclaire,
Ma sœur, mon frère,
Mon père et moi?

Maurice Carême




Pour mon père

Mon père aimé, mon père à moi,
Toi qui me fais bondir
Sur tes genoux
Comme un chamois,  
Que pourrais-je te dire
Que tu ne sais déjà ?  
Il fait si doux
Quand ton sourire
Eclaire tout 
Sous notre toit.  
Je me sens fort, je me sens roi,
Quand je marche à côté de toi.

Maurice carême



Mon coeur                    
- Ton coeur,                  
Mais c'est une noisette,                        
Prétend ma cousine Antoinette.            
- Ton coeur,                  
Mais c'est du massepain,                     
Me dit souvent parrain.                            
- Ton coeur,                 
Mais c'est du beurre,                            
Me répète à toute heure                         
Tante Solange.               
Moi, je veux bien,                                   
Mais je ne veux pas qu'on le mange :
J'y tiens !
Maurice Carême




Le chat et le soleil

Le chat ouvrit les yeux,
Le soleil y entra.
Le chat ferma les yeux,
Le soleil y resta.

Voilà pourquoi, le soir,
Quand le chat se réveille,
J'aperçois dans le noir
Deux morceaux de soleil.

Maurice Carême




Ma gomme

Avec ma gomme, dit l’enfant
-La gomme que j’ai dans le cœur-
Je puis rayer tous les malheurs.  
Avec ma gomme, dit l’enfant,
Je pourrais faire disparaître
L’univers et tous ses vivants.  
Mais qui jamais sur cette terre
-Fût-il le Dieu le plus fûté -
Serait capable d’effacer  
Avec sa gomme de lumière
Le beau visage de ma mère
Du livre de l’éternité !


Maurice Carême


  

Maman

J’ai de toi une image
Qui ne vit qu’en mon cœur.
Là, tes traits sont si purs
Que tu n’as aucun âge.  
Là, tu peux me parler
Sans remuer les lèvres,
Tu peux me regarder
Sans ouvrir les paupières.  
Et lorsque le malheur
M’attend sur le chemin,
Je le sais par ton cœur
Qui bat contre le mien.

Maurice Carême



Deux petits éléphants
C'était deux petits éléphants,
Deux petits éléphants tout blancs.

Lorsqu'ils mangeaient de la tomate,
Ils devenaient tout écarlates.

Dégustaient-ils un peu d'oseille,
On les retrouvait vert bouteille.

Suçaient-ils une mirabelle,
Ils passaient au jaune de miel.

On leur donnait alors du lait :
Ils redevenaient d'un blanc tout frais.

Mais on les gava, près d'Angkor,
Pour le mariage d'un raja,

D'un grand sachet de poudre d'or.
Et ils brillèrent, ce jour-là,

D'un tel éclat que plus jamais,
Même en buvant des seaux de lait,

Ils ne redevinrent tout blancs,
Ces jolis petits éléphants.
Maurice Carême





Avez-vous vu?
Avez-vous vu le dromadaire
Dont les pieds ne touchent pas terre?
Avez-vous vu le léopard
Qui aime loger dans les gares?
Avez-vous vu le vieux lion
Qui joue si bien du violon?
 Avez-vous vu le kangourou
Qui chante et n'a jamais le sou?
Avez-vous vu l'hippopotame
Qui minaude comme une femme?
Avez-vous vu le perroquet
Lançant très haut son bilboquet?
Avez-vous vu la poule au pot
Voler en rassemblant ses os?
Mais moi, m'avez-vous bien vu, moi,
Que personne jamais ne croit?
Maurice Carême

Liberté
Prenez du soleil
Dans le creux des mains,
Un peu de soleil
Et partez au loin!

Partez dans le vent,
Suivez votre rêve ;
Partez à l'instant,
La jeunesse est brève !

Il est des chemins
Inconnus des hommes,
Il est des chemins
Si aériens !

Ne regrettez pas
Ce que vous quittez.
Regardez, là-bas,
L'horizon briller.

Loin, toujours plus loin,
Partez en chantant !
Le monde appartient
A ceux qui n'ont rien.
Maurice Carême                                               


  
LES OISEAUX PERDUS

Le matin compte ses oiseaux
Et ne retrouve pas son compte.

Il manque aujourd'hui trois moineaux,
Un pinson et quatre colombes.

Ils ont volé si haut, la nuit,
Volé si haut, les étourdis,

Qu'à l'aube ils n'ont plus trouvé trace
De notre terre dans l'espace.

Pourvu qu'une étoile filante
Les prenne sur sa queue brillante

Et les ramène ! Il fait si doux
Quand les oiseaux chantent pour nous.

Maurice Carême



Le brouillard

Le brouillard a tout mis
Dans son sac de coton ;
Le brouillard a tout pris
Autour de ma maison.

Plus de fleur au jardin,
Plus d’arbre dans l’allée ;
La serre du voisin
Semble s’être envolée.

Et je ne sais vraiment
Où peut s’être posé
Le moineau que j’entends
Si tristement crier.

Maurice Carême